Tout savoir sur les piqûres d’insectes : prévention et gestes à adopter
Avec le retour des beaux jours, les activités en plein air se multiplient… et les piqûres d’insectes aussi. Moustiques, guêpes, abeilles, taons, aoûtats et tiques font partie de notre environnement, et s’ils sont le plus souvent inoffensifs, leurs piqûres peuvent parfois être gênantes, douloureuses ou, dans certains cas, dangereuses.
Dans cet article complet, nous verrons pourquoi et comment les insectes piquent, quels sont les risques réels, les gestes à adopter pour soulager une piqûre et surtout, les mesures simples et efficaces pour s’en protéger.
Pourquoi les insectes nous piquent-ils ?
Il existe deux grandes raisons pour lesquelles certains insectes piquent ou mordent.
La première est la nutrition : des insectes comme les moustiques, les puces ou les tiques se nourrissent de sang. La piqûre leur permet de prélever quelques milligrammes de sang pour se nourrir et se reproduire.
La seconde est la défense : guêpes, abeilles, frelons, fourmis ou bourdons piquent pour se défendre lorsqu’ils se sentent menacés. Dans ce cas, la piqûre s’accompagne souvent de venin, dont le rôle est d’éloigner l’agresseur.
Les piqûres les plus fréquentes et leurs particularités
Moustiques
Les plus fréquents en été, surtout près des zones humides. Ils provoquent une réaction cutanée caractérisée par une démangeaison, parfois une petite boursouflure rouge. Certaines espèces, comme le moustique tigre, peuvent transmettre des virus tropicaux (dengue, chikungunya, Zika).
Guêpes et abeilles
Leur piqûre est généralement très douloureuse. La principale différence : l’abeille laisse son dard planté dans la peau, tandis que la guêpe peut piquer plusieurs fois. Le venin peut entraîner une réaction allergique.
Taons
Le taon mord plutôt qu’il ne pique, en découpant la peau pour prélever du sang. Leur morsure est douloureuse, saigne plus abondamment et peut parfois s’infecter.
Aoûtats
Microscopiques, ils provoquent d’intenses démangeaisons plusieurs heures après la piqûre, souvent sur les chevilles ou derrière les genoux.
Tiques
Elles ne piquent pas mais s’accrochent à la peau et se nourrissent lentement. Leur danger tient surtout au risque de transmission de maladies comme la maladie de Lyme.
Quels sont les risques des piqûres d’insectes ?
Dans la majorité des cas, une piqûre est simplement désagréable et provoque une démangeaison passagère. Toutefois, certaines situations nécessitent une vigilance accrue.
Réactions allergiques
Chez certaines personnes, une piqûre peut déclencher une réaction allergique grave appelée choc anaphylactique. Cette urgence médicale survient généralement quelques minutes après la piqûre et nécessite l’appel immédiat des secours.
Infections
En se grattant, on peut faire entrer des bactéries sous la peau, entraînant une infection locale. Les signes sont une rougeur persistante, chaleur, douleur et parfois du pus.
Maladies vectorielles
Certaines piqûres peuvent transmettre des maladies. En France métropolitaine, le moustique tigre est surveillé pour le risque de dengue, chikungunya ou Zika. Les tiques, quant à elles, peuvent transmettre la maladie de Lyme et d’autres infections.
Gestes simples pour soulager une piqûre
Quand on se fait piquer, il est important d’agir rapidement pour limiter la réaction.
- Nettoyer : laver la zone avec de l’eau et du savon pour éviter une surinfection.
- Apaiser : appliquer une poche de froid pendant une dizaine de minutes pour réduire douleur et gonflement.
- Désinfecter : utiliser un antiseptique local.
- Ne pas gratter : même si cela démange fortement, gratter favorise les infections.
Produits adaptés : appliquer une crème calmante à base d’antihistaminiques ou de corticoïdes, ou un stick apaisant.
En cas de piqûre d’abeille, retirer rapidement le dard sans presser la poche à venin (par exemple avec le bord d’une carte rigide).
Si le gonflement est important ou si des symptômes inhabituels apparaissent (difficultés à respirer, malaise, gonflement du visage), consulter immédiatement un médecin.
Les bons réflexes pour éviter les piqûres
La prévention reste le moyen le plus efficace.
- Adapter ses vêtements
- Porter des vêtements longs, amples et clairs.
- Protéger chevilles, bras et cou surtout au crépuscule et à l’aube, moments préférés des moustiques.
- Mettre les chaussettes sur le bas du pantalon en forêt pour se protéger des tiques.
- Utiliser des répulsifs
Choisir un répulsif adapté (moustiques tropicaux, tiques…).
Ne pas oublier d’en appliquer sur les parties découvertes et de renouveler l’application selon la notice.
Protéger son habitat
Installer des moustiquaires aux fenêtres et autour du lit.
Éliminer les eaux stagnantes (soucoupes, seaux, gouttières…) qui servent de gîte larvaire aux moustiques.
Passer l’aspirateur régulièrement et secouer les textiles pour limiter les aoûtats.
Vigilance en extérieur
Éviter de marcher pieds nus dans l’herbe.
Prendre une douche et inspecter tout le corps (y compris le cuir chevelu) après une balade en forêt pour repérer d’éventuelles tiques.
Ne pas s’approcher des nids de guêpes ou d’abeilles et ne pas agiter les bras en cas de proximité.
Zoom sur les tiques : un risque particulier
Les tiques sont présentes partout en France, surtout au printemps et en automne. Elles se fixent à la peau pour se nourrir pendant plusieurs jours et peuvent transmettre la maladie de Lyme.
Conseils spécifiques :
Porter des vêtements couvrants et clairs pour mieux les repérer.
Après la promenade, vérifier soigneusement tout le corps, notamment les plis (aisselles, genoux, aine, derrière les oreilles).
En cas de morsure, retirer la tique avec un tire-tique sans tourner ni presser l’abdomen. Désinfecter ensuite soigneusement.
Surveiller la zone pendant les semaines suivantes : si une rougeur en forme de cercle apparaît ou en cas de fièvre inexpliquée, consulter un médecin.
Quand consulter un médecin ?
Il est important de demander un avis médical dans les cas suivants :
- Réaction allergique (difficulté à respirer, malaise, gonflement généralisé).
- Piqûre au niveau du visage, du cou ou de la bouche (risque d’œdème gênant la respiration).
- Signes d’infection locale (rougeur, chaleur, douleur, pus).
- Apparition d’une fièvre après une piqûre ou morsure.
- Piqûres multiples ou très douloureuses chez un enfant en bas âge.
Piqûres d’insectes et voyage
Dans certains pays tropicaux, le risque n’est pas seulement la réaction locale mais la transmission de maladies plus graves : paludisme, dengue, Zika, chikungunya…
Avant le départ :
Vérifier les conseils sanitaires officiels.
Prévoir un répulsif efficace et adapté.
Consulter un centre de vaccinations internationales si nécessaire.
Sur place :
Dormir sous moustiquaire imprégnée.
Éviter les zones à risque au lever et coucher du soleil.
Porter des vêtements longs et clairs.
Conclusion
Les piqûres d’insectes font partie des petits désagréments de l’été, mais elles ne sont pas à prendre à la légère.
Connaître les bons gestes et appliquer quelques mesures simples permet de réduire considérablement les risques et de profiter pleinement des activités en plein air.
La prévention, la vigilance et la connaissance sont vos meilleurs alliés pour passer un été serein et en pleine santé.